CLOTURE des travaux du huitième Congrès national de la route
L’Association Marocaine Permanente des Congrès de
Ce congrès a enregistré la participation de 521 participants représentant huit pays : France, Espagne Allemagne, Italie, Etat Unis, Chine, Mexique et Maroc et d’organismes intervenants dans le domaine de la route (Administrations routières, entreprises de travaux, laboratoires de contrôle, bureaux d’études, fabriquant d’équipements de la route, fournisseurs de bitume et liants routiers, bailleurs de fonds, revue spécialisées et autres.
Il est à rappeler qu’en marge des travaux du congrès un espace d’exposition réservé aux professionnels a été mis en place. Vingt huit exposants ont animé cet espace d’échange, de dialogue et de concertation. De même une exposition de matériels TP et d’appareils d’auscultation des chaussées a été organisée. Les travaux de cette huitième édition du congrès national de la route se sont articulés autour de quatre thèmes : Aspects économiques et mobilité ; Exploitation et gestion des grands trafics ; Techniques innovantes et développement durable ; Ponts et tunnels routiers et une Table ronde sous le thème : « Quelle intégration de l’infrastructure pour une meilleure mobilité ? »
La séance d’ouverture a été marquée par l’hommage rendu à feu Abdelaziz Meziane Belefkih ; Président fondateur de l’AMPCR, en reconnaissance de ses efforts, son apport, son engagement et son abnégation au développement global du Maroc et particulièrement des infrastructures routières.Intervenant en ouverture du congrès Monsieur Karim GHELLAB ; ministre de l’équipement et des transports a salué les efforts déployés par l’ensemble de la communauté routière depuis l’organisation du 7ème congrès de l’AMPCR en novembre 2006 à Ouarzazate.Il a demandé de procéder à une évaluation formelle et objective des orientations annoncées dans son discours pourle7ème congrès national de la route à Ouarzazate.
Le ministre a par ailleurs partagé avec les congressistes des préoccupations importantes concernant l’entrée en vigueur du nouveau code la route en octobre 2010 ; l’achèvement du PNRR2 en 2012 ; l’amélioration de la sécurité routière par des actions spécifiques sur la route concernant la signalisation et les équipements routiers.
Pour le ministre le développent de la route ne peut se faire que dans le cadre du triptyque : technicité, recherche et innovation adaptées au contexte marocain. Ce même développement reste conditionné par l’impératif de valorisation des ressources humaines.
Les travaux scientifiques du congrès se sont basés sur 21 communications présentées en séances plénières. Des communications choisies par le comité scientifique du congrès qui a reçu 81 contributions traitant différentes problématiques et questions liées aux aspects : économique, planification, réalisation, exploitation, maintenance et développement durable de la route.
Les thèmes abordés lors de cette édition ont analysé en profondeur le rôle fondamental de la route dans le cadre de l’aménagement du territoire et la structuration de l’espace.
Lors de la première séance le directeur des routes, président délégué de l’AMPCR ; M Hicham N’HAMMOUCHA a affirmé que la stratégie de modernisation du secteur routier se fonde sur la nécessité de mobilisation globale de tous les intervenants, la définition d’une nouvelle gouvernance et l’amélioration des recettes des fonds spéciaux.
Cette stratégie est adossée à une démarche qui fixe quatre lignes directrices pour ce processus de modernisation : la définition d’une nouvelle typologie de routes basée selon une approche fonctionnelle (les réseaux structurants, collecteurs et de proximité) ; les niveaux d’aménagement définis en harmonie avec cette typologie ; le mode d’exploitation et de gestion qui doit tenir compte de la logique d’arcs et d’itinéraires et les pôles générateurs de grands trafics.Cette stratégie vise la réalisation de six objectifs qualitatifs : l’adaptation aux changements climatiques ; l’amélioration des services rendus à l’usager ; la préservation du patrimoine ; l’amélioration de la sécurité routière ; l’impératif du développement durable et la faillibilité des temps de parcours.
Par ailleurs lors de cette séance les participants ont dressé un état des lieux global du PNRR2 et ses impacts socioéconomiques.
Les participants ont considéré la dimension environnement comme une composante essentielle dans la conception ; la réalisation et l’exploitation des infrastructures routières.
La deuxième séance a été marquée par l’analyse des plans d’intervention pour faire face aux intempéries et changements climatiques exceptionnelles enregistrées ces dernières années, afin d’assurer la pérennité de la circulation routière et la remise en état du réseau. Des illustrations par les dégâts ayant affectés les régions du Ghrab et Chefchaouen.
Par ailleurs, les mesures d’accompagnement préconisées par la mise en œuvre du nouveau code de la route ont été dévoilées.
Des outils techniques et managériaux internationaux ont été également exposés.
La quatrième séance a porté sur l’intégration des ouvrages dans leur environnement et sur la démarche de conception des ouvrages en se basant sur des données hydrologiques, hydrauliques et morphologiques fiables reflétant le comportement réel des écoulements et en tenant compte de l’impact mutuel entre les ouvrages et les écoulements. Un exemple du système de gestion et d’exploitation des ponts en Allemagne, considéré comme une expérience édifiante en la matière, a été exposé.
Le projet de tunnel des Oudayas a suscité, lors de cette séance, un intérêt particulier en raison de sa capacité à combiner différents modes de transport. Un tunnel qui se distingue également par l’utilisation de technologies avancées pour sa construction et son exploitation.
un exposé de M. Lamghari Essakel, Directeur Générale de la Société d’Aménagement de la Vallée du Bouregreg, qui a fait une rétrospective sur la genèse de la conception et la mise en œuvre de ce projet pionnier.
Aujourd’hui la mise en place d’un projet de cette envergure pose nombre de défis à caractère technique, économique, environnemental, socioculturel et spatial. Le déploiement de ce projet devra selon ses promoteurs donner lieu à des effets d’entrainements positifs sur les autres acteurs opérant dans le domaine de la mobilité et des infrastructures.
La question de la sécurité a été également objet du débat au sein de cette table-ronde à travers l’exposé de M. Azeddine CHRAIBI, le secrétaire permanent du CNPC, qui estime que cette problématique si elle n’est pas prise en charge, risque d’hypothéquer la dynamique de restructuration des modes de transports et de mobilité particulièrement au sein des espaces urbains.
Le 8ème congrès, par la richesse des contributions scientifiques, aura permis d’impulser une dynamique féconde de réflexion et de propositions sur les défis constitués par le développement des grands trafics routiers et leurs impacts pluriels sur la structuration de l’espace pris dans son acception globale. Cette réflexion collective a particulièrement souligné l’impérative nécessité de prendre en compte la dimension développement durable tout au long du cycle de vie du projet routier.
Les recommandations
Recommandations pour le Thème 1
Elaborer un plan sectoriel routier pour accompagner la dynamique des grands chantiers et les différents plans de développement engagés par le Gouvernent dans le cadre d’une vision à long terme ;
Augmenter le budget alloué à la maintenance et l’adaptation du réseau routier à travers le développement l’ingénierie financière ;
Développer d’avantage l’approche de regroupements des opérations du PNRR2 en aménagements progressifs pour sécuriser l’objectif d’achèvement de ce programme en 2012 ;
Continuer l’action d’évaluation de l’impact socio-économique du PNRR2 et assurer une large dissémination des résultats;
Poursuivre la réflexion sur une nouvelle approche de maintenance par le développement de partenariats public-privé;
Institutionnaliser le rôle de la région pour pérenniser le réseau routier à vocation locale ;
Recommandations pour le Thème 2
Activer la mise en œuvre de la circulaire de
Instaurer l’auscultation systématique de la signalisation routière en vue d’ une meilleure évaluation du gap à combler pour atteindre les standards fixés par la circulaire précitée ;
Réaliser les études de signalisation et d’équipements de sécurité le long des axes stratégiques structurant régionaux visant le respect des standards ainsi fixés
Poursuivre l’élaboration et la mise en œuvre des programmes intégrés de maintenance et d aménagements de sécurité selon la logique d’itinéraires
Elaborer et mettre en œuvre un plan national de maintenance routière fixant des objectifs précis et des indicateurs mesurables d’évaluation.
Approfondir les réflexions pour une meilleure prise en compte des changements climatiques dans les différentes phases d’un projet routier.
Proscrire la technique des graves non traitées au niveau des zones à risque d’inondations en les remplaçant par les techniques a base de liants hydrauliques.
Actualiser l’instruction interministérielle sur la signalisation routière en tenant compte des exigences du nouveau code de la route, des nouveaux standards internationaux en la matière selon la convention de Viennes actualisée et de la nouvelle configuration de la circulation routière au Maroc.
Recommandations pour le Thème 3
Introduire dans les évaluations des offres, relatives aux nouvelles techniques, le gain environnemental et écologique chiffré pour une meilleure incitation a la préservation de l environnement ;
Introduire la vérification vis-à-vis du gel/dégel pour le dimensionnement des structures de chaussées au niveau des zones qui connaissent des températures très basses notamment au moyen et haut Atlas ;
Compléter la documentation technique par l’intégration des spécifications relatives aux techniques innovantes ;
Entamer un travail normatif associant
Réactiver l’action de refonte des CPC des travaux routiers pour tenir compte des impératifs du développement durable, de l’évolution du trafic, des changements climatiques et de l’innovation ;
Procéder à la refonte de la Directive sur les enrobés à chaud ;
Instaurer le système d accréditation nationale des laboratoires pour accompagner la modernisation et le développement du réseau routier ;
Recommandations pour le Thème 4
Assurer une meilleure intégration des ouvrages dans leurs environnements ;
Systématiser l’utilisation des méthodes statistiques pour le calcul hydrologique en se basant sur les données hydrométriques et pluviométriques existantes en tenant compte des nouveaux changements climatiques;
Inciter les maîtres d’ouvrages et les BET a réaliser des études hydrauliques approfondies en se basant sur la modélisation des écoulements en présence des ouvrages ;
Intégrer les études morphologiques des lits des oueds dans l’étude des ouvrages ;
Systématiser la protection des remblais d’accès et des sections routières longeant des oueds ;
Inviter les maîtres d’ouvrages et les BET à proposer et concevoir des structures d’ouvrages innovantes ;
Recommandations pour la table ronde
EN URBAIN
Sauvegarder les fonctions des infrastructures existantes
Généraliser les PDU aux villes d’une population supérieure à 200.000 hab.
Mettre en œuvre les résultats des PDU
Les déplacements des piétons sont prioritaires (+50%)
Hiérarchiser la voirie urbaine (VRU, voirie primaire, Contournements, pénétrantes, voiries de distribution et de quartiers, etc)
et édicter des cahiers de charges pour leur exploitation et maitriser les accès et l’urbanisation avoisinante
Mettre en place des AOT
Tendre vers l’automatisation de la gestion du trafic
Meilleure gestion des travaux sous circulation
Assurer une meilleure accessibilité aux quartiers défavorisés
Mettre en place les outils de recueil de trafic
Innover pour le financement de la mise à niveau de l’infrastructure urbaine (intersections, pénétrantes, contournements, aménagement de capacité, équipements, stationnement)
EN RASE CAMPAGNE :
Préserver les fonctions de transit (pour les voies expresses et les RN), les fonctions d’accessibilité pour les pénétrantes et les fonctions de fluidité pour les intersections à travers des dispositions juridiques (droit d’accès à réguler) dans les documents d’urbanisme
Partenariat Etat- Villes/CL : édicter des cahiers de charges d’exploitation des infrastructures réalisées en partenariat (cahier de charges des infrastructures, intersections, accès, stationnement, équipements, circulation piétonne, stationnement, etc..) et œuvrer pour les introduire dans le doc d’urbanisme
Prêter plus d’attention à l’ (étude des docs d’urbanisme par les services du MET
Tendre vers des études d’impact des grands projets d’investissements sur la circulation et l’infrastructure d’une manière générale
Tout projet d’investissement doit prendre en charge ses besoins en stationnement sans évacuer ses besoins sur l’infrastructure existante
Définir des schémas d’aménagement type des agglomérations rurales traversées
Repenser l’urbanisation le grands axes routiers
Accessibilité rurale : la gestion et l’entretien des routes rurales est à assurer pour préserver les gains réalisés en mobilité rurale
Instaurer un nouveau système de gestion et de mesure du trafic
Des recommandations relatives pour améliorer la fluidité et la mobilité de la circulation et augmenter de l’usage de l’espace :
Hiérarchiser le réseau des voies
Maîtriser les vitesses
Sécuriser les grandes voies urbaines
Créer des zones à faibles vitesse à 20 ou
Requalification des entrées de ville en leur donnant un caractère plus urbain
Assurer la sécurité des usagers vulnérables : piétons et cyclistes
Sécuriser le trajet scolaire sur un rayon de
Prendre en considération les personnes à mobilité réduite dans la planification de l’organisation et l’aménagement de l’espace
Sécuriser le transport de marchandises en identifiant notamment les situations de risques.
Organiser le stationnement
Concilier sécurité, urbanisme et déplacement
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