À L'heure du vote du Budget 2014
Avec 0 ,50 °/° alloué au secteur sportif
Qui a intérêt à exclure le Sport de la dynamique constitutionnelle marocaine
Avec 0 ,50 °/° alloué au secteur sportif
Qui a intérêt à exclure le Sport de la dynamique constitutionnelle marocaine
Portail électronique"Fadaa Al Atlas Al Moutawasset"AZROU
Par Maître Mohamed
Le mouvement
sportif marocain s’était réjouit du fait de la consécration constitutionnelle
du droit au sport , en tant que véritable droit de l'homme (Articles 26 ,31 et
33 ) et à l'obligation faite aux pouvoirs publics de promouvoir la pratique sportive étant entendu que le sport est
un secteur d'activité qui contribue largement au développement du citoyen
En effet nul n'ignore aujourd'hui que le sport joue
un rôle dans l'édification d'une société démocratique d'où l'urgence de
rattraper le retard et d'accompagner la dynamique sportive nationale. En tant
que levier incontournable du développement et un droit fondamental à l'instar
des autres droits notamment l'éducation, travail et la santé, la pratique
sportive au Maroc enregistre des insuffisances au niveau de l'intérêt qui doit
lui être accordé de la part des budgets de l'Etat, des collectivités locales et
des l'entreprise nationale
La nouvelle démarche visait l’ échafaudage d’une
nouvelle perspective susceptible de garantir à toutes les composantes de la
société ces droits fondamentaux (économiques, sociaux et sportifs), à
s'associer à la dynamique de mise en œuvre de la loi suprême et à s'investir
dans ce projet crucial pour l'avenir d'un Maroc en mouvement et en harmonie
avec les changements bénéfiques et profonds qu'il connaît
A cet effet, le collectif des fédérations s’était
réjouit pour le fait que ses recommandations en été prises en ligne de compte
dans les articles 12 , 26 , 31 et 33 de la Constitution qui ont inséré le
principe du droit au sport et à l'éducation physique , à l'instar du Brésil,
Hongrie, Roumanie, Espagne et Portugal...etc
Le sport, secteur pourvoyeur d'emploi et d’exploits
, est également générateur de richesses avec des programmes d'investissements
lourds et des événements sportifs d'envergure ,, c'est pourquoi le mouvement
sportif rêvait de redoubler ses efforts afin de permettre la vulgarisation,
l'élargissement de la base des pratiquants, la dotation des sportifs des droits
sociaux // retraite , assurance notamment
Présentement , et grâce à la nouvelle Constitution
, qui a reconnu les droits des sportifs , nous devons nous atteler sur la
création d'une mutuelle et d'une caisse de retraite pour les sportifs, et
l'implication de ces derniers surtout des grands champions, qui ne doivent plus
être cantonnés dans le rôle de symboles, dans la gestion de la chose sportive
mais aussi de ramener les énergies et potentialités expatriées pour contribuer
au développement de ce secteur ainsi que de l'adhésion de l'ensemble des
acteurs et des disciplines dans cette démarche
Dans un second stade il devient plus nécessaire d'
insérer les attentes des sportifs dans l'agenda des préoccupations des Conseil
du Droit de l 'homme , du Conseil Economique et Social, où le secteur sportif
n'est représenté comme la CGEM par exemple
Les dimensions économique et sociale auxquelles
aspirait le mouvement sportif ,devaient normalement être prises en compte pour
les sportifs marocains et par tous les décideurs
Or le gouvernement Benkirane fait les mains et les
pieds pour anéantir toute cette dynamique et ce rêve au moment où le terme
n’est plus à l’attentisme car l’Etat Providence est révolu. Ce sont les
marocains qui en ont décidé à travers le plébiscite de la nouvelle
constitution. Le Maroc de demain repose sur une vision où l’élément humain est
fondamental. Les régions doivent se prendre en charge et les institutions sont
à leur service pour y parvenir. Et c’est pour cela que les secteurs jusque-là
marginalisés, voire oubliés, devront recouvrir l’égard qui leur revient de
facto et de droit
L’exemple est celui du sport jusque-là mésestimé,
car mis dans la case d’activité de loisir secondaire . De là, il n’a jamais été
considéré à sa juste valeur dans les plans de développement régional ou
national. Mais le discours Royal du 9 mars 2011 allait ouvrir les portes pour
le secteur afin de se positionner comme activité essentielle. Ce statut sera
reconnu par la nouvelle Constitution qui considère l’activité physique comme
étant un droit humain
Mais cette reconnaissance, qui semble t- il n’a pas
eu son droit , auprès de ceux qui s’acharnent contre les sportifs marocains ,
n’aurait été possible sans la mobilisation du mouvement sportif ( Fédérations ,
journalistes sportifs , Comité National Olympique National Marocain , ministère
de la Jeunesse et des sports ….) qui ont agi auprès de la Commission
Consultative désignée lors du discours royal fondateur du 9 mars 2011. Ces
bonnes volontés sont des présidents acteurs sportifs, des cadres des secteurs
public et privé et des représentants de la société civile. Une grande victoire
pour le sport pour lequel la nouvelle Constitution a réservé des dispositions parmi
les 180 qui la composent //articles 32, 31, 26 et 12
Mais la constitutionnalisation ne saurait permettre
au secteur du sport de jouer pleinement le rôle qui lui est dévolu si les
dispositions ne sont mises en pratique. Pour cela, le mouvement sportif se
demande qui c’est qui a intérêt à ne pas reconnaître les bienfaits du sport et
de l’exclure de la dynamique que connaît notre pays
Pourquoi ne voulons pas que le sport créerait ce
lien social qui nous manque beaucoup Pourquoi nous nous acharnons à faire fi
d'une structure de solidarité
Ce lien qui est créé au sein des clubs, des
associations ou des foules et au sein de la population ? Ce qui me gêne le
plus, c'est que l’on veut utiliser le sport uniquement dans sa facette
folklorique à l'heure même, où la société explose. C'est le sport-remède. On a
toujours pensé que le sport allait soigner les maladies des temps modernes
Aujourd'hui, comme la société part en morceaux, on doit faire du sport
ce lieu d'intégration
Bref le mouvement sportif qui avait milité pour la
constitutionnalisation du sport, a entamé une première consultation avec les
fédérations sportives. Un collectif de présidents a tenu une réunion informelle
, à Casablanca. IL netardera pas à passer à l'action L’ordre du jour arrêté
,comportait trois (3) points : d’abord, la représentativité du mouvement
sportif dans les Conseil Economique et Social, le Conseil National des droits
de l’Homme , la réclamation de l’augmentation du budget alloué par la loi de
finances 2014 au secteur du sport, et ensuite la discussion des moyens
susceptibles d’activer l’application des nouvelles dispositions réglementaires
apportés par la nouvelle constitution
Le mouvement sportif considère à l’unanimité que
les 0,50% du budget de l’Etat alloué secteur au cours de l’année 2013 au sport
devra être relevé à un taux à même de permettre à l’activité sportive
d’atténuer le gap voire le combler. Ce ne sera possible si elle n’est pas
appréhendée comme un levier de développement de par son impact sur l’activité
économique et sociale
Après presque deux (2) ans du vote sur la
Constitution , les sportifs attendent donc la promulgation des décrets
d’application dans les plus brefs délais avec la participation de leur
confection et leur traduction en actions concrètes. Pour cela, faudrait-il que
les institutions chargées de l’exécution démontrent une certaine volonté à le
faire
Constatant la réalité du contexte
et la nonchalance qui caractérise le mise en pratiques des disposions
réglementaires, le collectif a décidé de prendre le taureau par les corne.
Ainsi, a-t-il décidé d’agir auprès des représentants du peuple au niveau des deux
chambres du Parlement pour les sensibiliser sur la nécessité de réclamer une
augmentation du budget alloué au sport et également d’agir sur le plan régional
afin d’inciter les collectivités locales à donner à l’éducation physique et le
sport la place qu’elle mérite dans leurs budgets. Une commission composée de
présidents de fédérations a été désignée pour approcher les présidents des
groupes parlementaires. Ils leur demanderont de militer pour défendre la
proposition d’un taux obligatoire de 5% à réserver au sport par les
collectivités locales //Conseil de la Région , Conseils municipaux, Communes,
Conseils provinciaux
Il s’agit là d’un premier pas que le collectif
considère comme urgent avant de réclamer la présence du mouvement sportif dans
les différentes institutions représentatives comme le Conseil Economique et
Social, le Conseil des Droits de l’Homme. Le collectif a prévenu contre
l’exclusion de ce mouvement des institutions consultative qui seront
prochainement créées dans le cadre de l’article 13 de la constitution comme le
Conseil Consultatif de l’Enfant et de la Famille ou encore le Conseil
Consultatif des Jeunes et du Travail Associatif
Le collectif qui s’associe aux efforts du CNOM, du
ministère de la Jeunesse et des Sports, du ministère de l’Intérieur , des
médias se considère donc comme une force de proposition et reste conscient de
l’importance cruciale de l’adhésion des autres partenaires pour faire aboutir
la mise en pratique de ce droit, bénéficiaire pour tout un chacun et pour tous.
Il y va de l’intérêt de la jeunesse marocaine et de ses perspectives d’avenir
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