CODM-Football
Dans une correspondance, datée du 31 mai dernier,
Ahmed Hilal, président de la commune urbaine de Meknés a demandé au président
du CODM’’Football’’, Abdelmajid Aboukhadija, de déposer auprès de la Commune
Urbaine de Meknés les rapports moral et financier pour le compte de l’année
2011 pour que la commune puisse allouer au club la subvention au titre de 2012
en vertu de la convention qui lie les deux parties
‘’Nul n’est censé ignorer la loi’’
dit-on. C’est ce qui s’apparente à cette correspondance du maire de la ville de
Meknés, Ahmed Hilal, qui était président du CODM’’Basketball’’ entre 1986 et
1991 et avec qui le CODM’’Basketball’’ avait été au summum
En lisant cette missive qui esquive les
vrais comptes et qui n’est pas fondée sur un texte juridiquement parlant, on
pourrait dire que le maire de Meknés a donné un blanc-seing à A. Aboukhadija
qui depuis qu’il est président du CODM, élu à la césarienne, fait cavalier seul
et se moque de tout le monde
C’est en connaissance de cause que je me
dépêche pour préciser ce qui suit
La loi ne stipule pas que l’organisme
donateur se contente de la réclamation des rapports moral et financier. La loi
exige de l’organisme qui reçoit la subvention de rendre les comptes à la partie
qui lui a alloué ladite subvention quand le montant de cette dernière est
supérieur à 10.000,00 dhs.
En voici la teneur intégrale de
l’article 32 ter du dahir des libertés publiques tel qu’il a été modifié et
complété en 2002
‘’Les associations qui reçoivent
périodiquement des subventions d’un montant supérieur à 10.000,00 dhs d’une
collectivité locale, d’un établissement public ou d’une société dont le capital
est détenu en totalité ou en partie par l’Etat ou par lesdits collectivités ou
établissements, sont tenues de fournir leurs comptes aux organismes qui leur
accordent lesdites subventions sous réserve des dispositions de la loi formant
code des juridictions financières
Sont fixés par arrêté du ministre chargé
des finances, les livres comptables que doivent tenir les associations visées à
l’alinéa précédent. Ces livres sont soumis au contrôles des inspecteurs du
ministère des finances
Le texte est clair comme l’eau de roche
: le président du CODM’’Football’’ doit rendre les comptes dans les règles de
l’art de la subvention qu’il a reçue en tant que président du CODM’’Football’’
bien évidemment
Quant aux rapports moral et financier
qui avaient été présentés lors de l’A.G de juillet 2011, ils sont nuls et
non-avenus pour les raisons suivantes
Primo : Le rapport financier pour le
compte de la saison sportive (2010-2011) comporte des contradictions et n’a
rien à voir avec le plan-comptable type des associations. Lorsque les décideurs
notamment les donateurs du secteur privé ont réclamé les détails sur fond des
relevés bancaires pour s’assurer de la véracité de toutes les transactions, A.
Aboukhadija et son trésorier général qui est devenu 1er vice-président ont fui les
comptes comme la peste
Secundo : La comptabilité du
CODM’’Football’’ avait été tenue par une fiduciaire et non par un commissaire
aux comptes exigé par la circulaire de la Primature du 27 juillet 2003 dont
voici un extrait
’’ (…) A cet égard, et compte tenu des
impératifs du respect des règles de bonne gouvernance, j’attire votre attention
sur la nécessité de faire respecter les
dispositions des articles 32 et 32 ter
du dahir 1-58-376 du 15 Novembre 1958 réglementant le droit d’association, tel
qu’il a été modifié et complété ; qui font obligation aux associations, qui
reçoivent périodiquement des subventions d’une collectivité publique ou d’un
organisme public, de leur fournir leurs budgets et leurs comptes, établis
conformément aux conditions d’organisation financière et comptable définies par
l’arrêté du 31 Janvier 1959
‘’(…) Par ailleurs, le contrôle de la
gestion financière des associations sera renforcé par le recours à la
certification de leur comptes, lorsque le cumul des contributions publiques
perçues au titre d’un ou de plusieurs projets dépasse 500.000 dirhams
Et le comble, c’est que la dame
propriétaire de cette fiduciaire est devenue on ne sait par quel miracle la
trésorière générale du CODM’’Football
Encore faut-il ajouter que le rapport
financier n’est pas passé par les fourches caudines du commissaire aux comptes
du Conseil d’Administration de l’omnisports du CODM : Une obligation clairement
stipulée dans les statuts de l’omnisports du CODM
Tertio : En bas de la page de la correspondance
notifiée par le maire de Meknés au président du CODM’’Football’’ (Voir ci-joint
copie-photo de cette correspondance), on lit que copie de cette dernière a été
transmise à Me Mohamed Belmahi, président du Conseil d’Administration de
l’omnisports du CODM
C’est ce que doit faire de même Me
Mohamed Belmahi en réclamant beaucoup de choses en vertu des statuts du club
Mais quelle fut ma stupéfaction quand
j’ai appris que le dossier juridique de la section ‘’Football’’ n’a même pas
été déposé auprès du Conseil d’Administration du CODM, cette autorité supérieur
du Club qui trempe dans le laxisme. Me Mohamed Belmahi doit changer de fusil
d’épaule en mettant un terme au laxisme, lui qui a été injurié et diffamé
ostensiblement par A. Aboukhadija. Un Aboukhadija qui gère le club depuis
Casablanca et qui jette la pierre à tout le monde au point de traiter les
Meknassis de tous les maux : ‘’Les Meknassis sont turbides (Khwaydiya) comme
leur eau’’ ; ‘’Les Meknassis sont des radins qui quand ils se réveillent le
matin, ils jettent un regard sur leurs comptes bancaires et retournent au
bercail’’ ; ‘’ A la FRMF , il y a des voleurs et des corrompus’’ ; ‘’Au Conseil
d’Administration du CODM, c’est la même chose
Beaucoup de poussière sous le tapis du
CODM’’Football’’, composé d’un bureau dirigeant indigne et n’honore pas la cité
ismaïlienne ni la Grande Histoire du CODM qu’on le voit aujourd’hui ici bas
Tous les décideurs sont interpellés à
mettre un terme à ce bordel
Et le maire de Meknés doit revoir sa copie
en se référant à la loi au lieu de se contenter d’une simple missive qui risque
de donner un blanc-seing implicite au président du CODM ’’Football
Et pour en finir, je rappellerai au
maire de Meknés et à tous les organismes publics ou semi-publics que le sport
est régi par un dahir dans lequel il y a des dispositions particulières
Le nouveau dahir tout comme celui qui
vient qui vient d’être abrogé stipule que les subventions publiques ne
profitent qu’aux clubs omnisports ou aux associations dites à caractère
multidisciplinaire. Où en-est-on Monsieur le Maire de l’application la Loi
Et si on fait appel à la Cour Régionale
des Comptes de Fés pour intervenir en vertu de l’article 118 du code formant
les juridictions financières
Demain est un autre jour et qui vivra
verra