الخميس، 13 مارس 2014

La région d’Adarouch ébranlée par l’insécurité et le vol de bétail



Portail électronique :Fadaa Al Atlas Al Moutawasset/ Azrou
Écrit par Mohamed Ezzine
La mise hors d’état de nuire d’une bande criminelle spécialisée dans le vol de bétail et le trafic de la viande rouge, dont six membres ont été arrêtés lundi matin par la gendarmerie d’Azrou alors que six autres sont en fuite, délie les langues et met en lumière l’insécurité qui règne dans la campagne de la province d’Ifrane
Un banal contrôle effectué par la gendarmerie dans un point de sécurité à la sortie du village Ait Amr Ou Ali, à environ 10 kilomètres de la ville d’Azrou, a permis de  lever le voile sur un important trafic de viande rouge et du vol de bétail organisé au niveau du ranch Adarouch, site d’élevage des bovins de renommée internationale. Et mettre ainsi le grappin sur les têtes pensantes d’une bande organisée et d’un réseau criminel hiérarchisé
Les faits révélés font état, selon la gendarmerie,  de la saisie d’une voiture transportant presque 1000 KG de viandes rouges et les carcasses de deux taurillons tués par balles au niveau de la tête. Toujours selon nos sources, la viande des taurillons abattus par armes à feu et appartenant au cheptel du ranch Adarouch serait destinée à la vente sur les étals des bouchers d’Azrou et environs. L’enquête menée par les limiers de la brigade de la gendarmerie d’Azrou a permis l’arrestation de six  personnes dont le chef présumé et la tête pensante de cette bande qui n’est autre que le soi-disant chef de sécurité du ranch, un certain M.M, ex-élu local, en plus d’un boucher et des rabatteurs dont six, en fuite, sont activement recherchés
Réseaux mafieux
D’après les premières révélations, le mode opératoire des voleurs est simple mais cruel. Réalisé de nuit, il est toujours le même : les bêtes sont repérées sur des parcelles isolées et la nuit des groupes de tueurs armés de fusils les abattent d’une balle dans la tête afin de préserver la viande. Certains des taureaux «exécutés» sont traités sur place, d’autres découpés en partie avant d’être écoulés sur les marchés des villes avoisinantes
Site d’élevage des bovins de la race Santa Gertrudis importée de Texas, le ranch Adarouch, créé en 1969 et propriété aujourd’hui de l’homme d’affaires Othmane Benjelloun après sa privatisation en 1999, est la cible des voleurs encouragés aussi par le mode d’élevage suivi, à savoir des animaux (environ 6000 têtes) vivant en liberté sur les immenses pâturages du ranch de 12.000 hectares. A cela s’ajoute la complicité, comme dans cette affaire, des responsables du ranch
D’après des habitants de la région d’Adarouch, «le vol de bétail et les attaques sur le cheptel bovin par des groupes armés est devenu fréquent et connait une recrudescence inquiétante.» «Nous vivons dans la psychose et l’insécurité», s’indigne B. Moha, un éleveur de la région qui, plusieurs mois auparavant, a découvert une flaque de sang au lieu et place de sa génisse. «C’est exaspérant», ajoute son fils qui se dit «fréquemment ébranlé par les coups de feu qui retentissent dans le ciel d’Adarouch
Selon des observateurs, la région d’Adarouch se transforme, de plus en plus en un no man’s land où règne l’anarchie, l’insécurité et devient l’eldorado des bandes mafieuses, encouragées et protégées par des responsables sans scrupules,  dictant leurs lois et agissant en toute impunité
D’aucuns estiment en effet que la récente affaire du vol de bétail n’est que la partie visible de l’iceberg. Foyer de tensions depuis l’expropriation des terres des tribus autochtones au profit du ranch, soit environ 12000 hectares, la région est la plus frappée par la marginalisation ce qui a favorisé la génération d’un banditisme de désespoir inquiétant
Aux responsables  donc  de prendre les taureaux par les cornes et d’agir en conséquence. En attendant,  les voleurs sont dans le pré

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